De l'enduit sur ma maquette
Ce week-end, j’ai repris ma maquette (celle de cet article ou encore de ce petit tutoriel) pour passer à la deuxième étape sur la partie "falaise" : l’application d’un enduit.
Pour ceux qui ne le savent pas, on ne peut pas peindre directement sur le polystyrène car la peinture n’adhérerait pas bien (le polystyrène absorbant l’eau avec les pigments, faisant ressortir des bulles d’air, …). Bref, on applique d’abord une couche d’enduit.
L’enduit remplit ainsi trois rôles :
- Permettre à la peinture d’adhérer à la surface à peindre,
- Solidifier légèrement la surface du polystyrène, qui se déforme à la moindre pression sinon,
- Accessoirement, l’enduit peut aussi texturer légèrement l’ensemble selon la manière avec laquelle on l’applique ainsi que le dosage poudre – eau que l’on utilise.
Pour commencer, comme j’avais beaucoup travaillé le polystyrène et que cela faisait un mois que je n’avais pas touché à la maquette, la première a été de passer un léger coup de pinceau à poils souples dessus pour retirer les poussières, les petits morceaux de polystyrène qui tenaient par électricité statique, …
Un conseil : c’est à faire dans une pièce bien aérée et avoir un aspirateur sous la main car la poussière se dépose au sol et il vaut mieux tout aspirer avant de marcher dedans !
Pas de photo sur cette étape, mais vous pouvez déjà voir ce que donnait la maquette avant l’application de l’enduit en consultant l’article précédent.
La deuxième étape est simple : préparer l’enduit.
Pour diverses raisons que j’expliquerai plus loin, j’ai choisi un enduit en poudre à préparer soi-même (la première raison fût le prix, car c’est beaucoup moins cher à l’achat).
Pour préparer l’enduit, on prêt un récipient suffisamment grand (un grand bac en plastique est parfait) dans lequel on verse, grosso-modo, une dose d’eau pour deux doses de poudre. C’est là qu’intervient l’avantage de l’enduit à faire soi-même : le dosage. Car un enduit légèrement liquide est plus simple à appliquer sur des zones que l’on a sculptées avec une texture pavés ou briques : il ne va pas lisser les interstices ! De plus, au fil du temps, il va sécher dans le bac et pourra donc être utilisé de diverses manières : au début, pour une couche rapide, ensuite pour une seconde couche et, à la fin, comme une simili-plâtre pour reboucher les gros trous dans le polystyrène ou donner une texture à la roche.
Pour appliquer l’enduit, j’ai donc procédé en trois étapes : deux couches légères successives et un "rebouchage".
Voici le matériel nécessaire pour le travail : l'enduit, bien sûr, le pinceau et la truelle.
La première couche, je l’applique au pinceau bien épais (si vous avez déjà vu des barbiers dans les films, c’est un peu le même genre de pinceau que pour appliquer la mousse à raser). L’enduit doit être légèrement liquide pour s’étaler facilement et former une pellicule sur le polystyrène. Si vous utilisez un polystyrène de couleur, celle-ci doit encore être visible, nuancé d’un blanc, mais sans faire pâlichonne.
On attend que ça sèche (si la couche est de la bonne épaisseur, ça doit prendre entre 4 et 8 heures).
Là, on peut appliquer la seconde couche. L’enduit dans le bac a normalement perdu de sa liquidité (surtout, je dis bien surtout, ne remettez ni eau, ni poudre), même s'il n'est pas encore pâteux. On peut continuer à l’appliquer au pinceau, mais on utilisera aussi une petite truelle pour commencer à reboucher les plus petits trous (dans mon cas, ils étaient liés à la jonction entre les divers morceaux de polystyrène).
Normalement, maintenant, la couleur du polystyrène sera davantage pâlichonne, voire presque invisible derrière le blanc.
Faites attention à ne pas cacher des éléments du relief ou des textures pavés / briques si vous en avez. Cette couche est la plus dangereuse pour ça !
Cette couche met moins de temps à sécher que la précédente (normalement).
On peut alors appliquer la dernière couche : celle du rebouchage. Il s’agit ici de travailler à la petite truelle avec un enduit proche du plâtre (au niveau de sa liquidité, ce qui sera normalement le cas si vous avez gardé le même bac). On l’applique comme pour un rebouchage de trous dans un mur. On peut ainsi reboucher de plus gros trous, ou corriger des reliefs de 2 ou 3 mm. Bien pratique !
Je n’ai pas eu le réflexe de prendre suffisamment de photos lorsque de mes travaux ce week-end, donc je n’ai que le résultat final à vous montrer. Donc aucun pas-à-pas à vous montrer. Mais vous le savez, je n’ai pas encore fait toute la partie supérieure, avec le château, donc j’aurai bien l’occasion (plus tard) de vous montrer un pas-à-pas en photos ! Ne manquez pas les prochains articles …
Dernier conseil : si, comme moi, vous souhaitez disposer un éclairage dans votre maquette, faites passer des gaines (facilement récupérables sur tout vieux câble électrique avant de jeter à la décharge un appareil hors d’usage). Les gaines éviteront que vous ne rebouchiez, malencontreusement, le trou pour faire passer le câble électrique (tout en étant dissimulable par la peinture ou un élément de décor que l’on rajoutera plus tard).
Je termine bien sûr cet article en vous montrant le résultat de ce week-end de labeur ... vraiment plaisant (et le résultat me satisfait pleinement). D'autres photos sont disponibles dans mon album Picasa (cliquez simplement sur une des photos et il s'ouvrira).