Peinture de rocher
Pendant mes vacances, j'ai profité de disposer de temps libre (et d'un espace en extérieur sous le beau temps) pour avancer considérablement dans la réalisation de ma maquette. L'emmener avec moi ne fût pas facile compte tenu de ses dimensions (la plaque de base fait 80x60 cm) et du matériel à emmener avec !
La dernière fois, je vous avais laissé alors que je débutais à peine la peinture de la falaise (c'était ici). Depuis cet article, la falaise est entièrement peinte, la résine coulée et le support de la partie supérieure bien avancé.
Mais j'ai décidé, dans ce premier article post-vacances, de n'aborder que le sujet de la peinture de la roche.
Au fur et à mesure de ma progression dans cette maquette, je me suis rendu compte que la peinture du rocher commence dès la sculpture. Oui, vous avez bien lu. De trop grandes surfaces planes sont très difficiles à peindre pour simuler l'aspect d'une vraie roche : il est donc important d'utiliser les étapes de sculpture du polystyrène et de passage de l'enduit pour créer des fissures, crevasses ou texturer de rugosités la surface à peindre, de sorte à reproduire à la fois l'érosion liée à l'eau et les couches géologiques.
S'inspirer de rochers ou falaises existants est donc indispensable !
Les plus observateurs auront remarqué que, sur ma falaise actuelle, la partie supérieure gauche au dessus de l'entrée de la grotte souffre ici d'une trop grande linéarité. Cette petite erreur de ma part sera cachée en ajoutant des racines qui descendront le long de la falaise pour rompre un peu cette monotonie des tons.
Pour peindre la falaise, j'ai utilisé trois peintures acryliques : du gris, du noir et du blanc (issus de la même gamme que les couleurs utilisées pour peindre le fond de l'eau). Ces trois couleurs m'ont permis de me constituer une palette appréciable, allant d'un gris très foncé à un blanc grisatre.
L'application de ces couleurs se fait par touches successives :
- Première couche : un lavis (peinture très diluée) de gris très sombre recouvrant presque l'intégralité de la surface à peindre. Seules les crevasses les plus profondes ne sont pas concernées et laissées avec la sous-couche noire,
- Deuxième couche : plusieurs brossages successives du gris foncé au gris clair, en appuyant de moins en moins au fur et à mesure que l'on éclaircit. Attention, pour reproduire les couches géologiques, il est important de brosser à l'horizontal (et non à la verticale),
- Troisième couche : un petit pointillisme avec du blanc grisatre, et quelques retouches au pinceau très fin.
Néanmoins, une fois ces trois couches appliquées, la peinture n'est pour autant pas terminée. En effet, si l'on observe correctement une roche, on constate que celles-ci est également teintée très légèrement d'autres couleurs, certaines étant seulement perceptibles. Ces couleurs légères ont l'intérêt d'attirer le regard sans cacher la dominante grise de la roche.
On procéde alors à ce que l'on appelle un enrichissement de la couleur, qui consiste à ajouter, de façon très diluée des nuances de jaune, de bleu, de rouge ... de façon à ce que celles-ci ne soient pas directement visibles mais seulement perceptibles. Sur la photo ci-dessous, cet enrichissement des teintes n'est pas encore complétement terminé : j'ai fait un enrichissement par un jaune pâle et un bleu très foncé.
Vous pourrez aussi constater que l'extrémité à droite de la photo n'est pas peinte : en fait, j'ai oublié de prendre une photo à la fin de la peinture avant de couler la résine (dont je vous parlerais dans le prochain article) !
Afin que vous puissiez mieux réaliser le chemin parcouru, je vous invite à (re)visiter les articles précédents sur ma maquette. Et je vous remets ici la photo que j'avais prise au tout début. Pour information, je n'ai pas compté les heures passées dessus ... et il me reste encore beaucoup de choses à faire pour achever cette maquette !